Introduction
Le cortisol est une hormone essentielle, souvent appelée « hormone du stress », qui joue un rôle clé dans le métabolisme et la réaction de l’organisme face au stress. Mesurer son taux dans la salive est une méthode simple et non invasive, particulièrement utile pour diagnostiquer certains troubles endocriniens. Cet article explique comment le cortisol salivaire est mesuré, ce que signifient les résultats, et à quoi cela sert dans la pratique médicale.
Définition et rôle du test
Le dosage du cortisol salivaire consiste à mesurer la concentration de cortisol libre dans la salive. Contrairement au cortisol sanguin, il ne dépend pas des protéines transportrices et reflète uniquement la fraction biologiquement active de l’hormone[4][6]. Ce test est souvent utilisé pour évaluer le rythme circadien du cortisol et diagnostiquer des troubles comme le syndrome de Cushing ou l’insuffisance surrénalienne[2][6]. Il est particulièrement recommandé chez les personnes qui veulent éviter une prise de sang.
Valeurs normales du cortisol salivaire
Le cortisol salivé varie selon l’heure du prélèvement. Voici un tableau récapitulatif des valeurs attendues selon différentes études et protocoles :
| Heure du prélèvement | Valeurs normales (nmol/L) | Valeurs normales (ng/mL) |
|---|---|---|
| Tôt le matin (au réveil) | n/a | 1 à 11,3 ng/mL[5] |
| Minuit | Moins de 9,7 nmol/L (selon certaines études, seuil diagnostique Cushing : 9,7 nmol/L)[2] | n/a |
Note : Les valeurs peuvent varier selon le laboratoire et la technique utilisée. La valeur salivaire à minuit est particulièrement importante pour le diagnostic du syndrome de Cushing[2].
Interprétation et causes fréquentes des anomalies
Un taux de cortisol salivaire élevé peut indiquer un hypercortisolisme, comme dans le syndrome de Cushing (dû à une surproduction de cortisol par la glande surrénale)[2][4]. À l’inverse, un taux bas peut évoquer une insuffisance surrénalienne ou un dysfonctionnement hypophysaire[4]. Le stress aigu, certains médicaments (corticostéroïdes), ou une inversion du rythme circadien (chez les travailleurs de nuit) peuvent également modifier les résultats[1][4].
Quand faut-il consulter ?
Il est conseillé de consulter un médecin si vous présentez des symptômes évocateurs de troubles du cortisol, tels que :
- Fatigue persistante
- Prise ou perte de poids inexpliquée
- Pression artérielle élevée
- Problèmes de peau
- Troubles de l’humeur ou du sommeil[3][4]
Conseils pratiques
- Évitez de manger, boire (excepté de l’eau), fumer ou se brosser les dents 30 minutes avant le prélèvement salivaire[6].
- Notez l’heure exacte du prélèvement.
- Respectez les consignes du laboratoire ou de la notice du kit salivaire.
- Le prélèvement peut être fait à domicile et envoyé au laboratoire par la poste[4].
Conclusion rapide
Le cortisol salivaire est un test simple, fiable et non invasif pour explorer le rythme circadien du cortisol et diagnostiquer certains troubles endocriniens. Il s’intègre facilement dans le parcours de soins du patient.
Comment se préparer à l’analyse ?
Pour obtenir des résultats fiables, il est recommandé de :
- Être au repos avant le prélèvement, car le stress augmente le cortisol[1].
- Éviter toute activité physique intense dans l’heure précédente.
- Respecter les horaires de prélèvement indiqués par le médecin, généralement au réveil ou à minuit selon la pathologie recherchée[1][2].
- Ne pas consommer d’aliments ou de boissons (sauf eau) 30 minutes avant le prélèvement[6].
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