Prélèvement vaginal : comment comprendre les résultats ?
Introduction
Le prélèvement vaginal est un outil diagnostique essentiel pour évaluer la santé gynécologique. Prescrit face à des symptômes comme des pertes anormales, des démangeaisons ou des brûlures, cet examen permet d’identifier précisément les déséquilibres de la flore vaginale et les infections courantes[1][16]. Comprendre ses résultats devient crucial pour adapter le traitement et prévenir les complications. Cet article décrypte chaque paramètre analytique pour les patients et professionnels de santé.
Définition et rôle de l’analyse
Le prélèvement vaginal consiste à analyser au microscope et par cultures l’écosystème vaginal. Il évalue trois composantes clés :
- La flore dominante (Lactobacilles producteurs d’acide lactique)
- Les germes pathogènes (Candida, Gardnerella vaginalis, Trichomonas)
- Les marqueurs inflammatoires (leucocytes, cellules épithéliales)[3][17]
Il est particulièrement indiqué pour diagnostiquer les vaginoses bactériennes (40% des cas), les candidoses (30%) et les trichomonases[5][14].
Valeurs normales
Paramètre | Valeurs de référence |
---|---|
pH vaginal | 3.8 – 4.2 (4.5 maximum chez la femme ménopausée)[2] |
Score de Nugent | 0-3 (absence de vaginose bactérienne)[9] |
Cellules indicatives (clue cells) | < 20% des cellules épithéliales[10] |
Leucocytes | < 10 par champ microscopique[7] |
Levures (Candida) | Absence de filaments mycéliens[12] |
Causes des anomalies
En cas d’élévation du pH (>4.5)
Un pH alcalin signale typiquement une vaginose bactérienne par diminution des Lactobacilles[1]. D’autres causes incluent :
- Présence de sang menstruel ou de sperme
- Infections à Trichomonas vaginalis[11]
- Atrophie vaginale post-ménopausique[19]
Score de Nugent anormal
Un score entre 4-6 indique une flore intermédiaire, tandis qu’un score ≥7 confirme la vaginose bactérienne avec réduction drastique des Lactobacilles et prolifération de Gardnerella/Bacteroides[3][9].
Présence de cellules clés
Plus de 20% de clue cells (cellules épithéliales recouvertes de bactéries) sont pathognomoniques de vaginose bactérienne[10][13].
Quand faut-il consulter ?
Une réévaluation médicale s’impose dans ces situations :
- Résultats contradictoires entre l’examen direct et la clinique
- Récidives fréquentes (>3 épisodes/an)
- Grossesse (risque accru de complications